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Diffusion du Journal intime d'un groupe de femmes, un recueil traduit en langue des signes

 

 

Ce projet, entamé en 2012, est centré sur la réalisation d'un recueil issu de quatre années d'échanges au sein d'un groupe de femmes nommé "femmes, hormones et sociétés". Les échanges concernaient la santé au féminin, en partant de témoignages et de vécus individuels, pour arriver à une analyse et un savoir collectifs. Ce recueil se veut à la fois le fruit et l'outil d'une lutte contre les inégalités sociales et inégalités de genre.

 

Historique : Le groupe « Femmes, hormones et société » :

De 2008 à 2012, un groupe de femmes dénommé « Femmes, Hormones et Sociétés » s’est réuni une fois par mois pour échanger sur le thème de la santé au féminin. Le groupe est né de besoins et demandes d’habitants. En adéquation avec notre méthodologie de travail communautaire, le projet, son fonctionnement et son contenu ont été élaborés, réalisés et évalués avec les participantes. Ce groupe, animé par deux responsables de projet de l’association les Pissenlits, était multiculturel et intergénérationnel. Il rassemblait des femmes sourdes et des femmes entendantes, des femmes lettrées et des femmes illettrées. Ces échanges ont eu trait aux cycles de la vie d'une femme de l'enfance à la ménopause. Partant du vécu et des réflexions de chaque participante, pour progressivement arriver à des analyses collectives, les échanges ont mis en évidence que ces différentes phases de vie et la manière dont on les vit ne sont pas uniquement déterminées par notre physiologie, notre corps, mais qu’elles sont également profondément influencées par notre environnement social, économique et culturel.  Ces échanges ont été alimentés de rencontres avec des professionnels et intervenants de différents secteurs.

Le but du groupe était de déterminer tous les facteurs qui peuvent jouer dans la façon dont une femme vit ses différentes phases de vie.  Les réunions étaient sur des thématiques spécifiques et chaque participante parlait de son vécu par rapport à cette thématique (par exemple la puberté), et partageait les questions qu’elle se posait.  Ce n’était pas une thérapie de groupe, ni une thérapie individuelle – mais un partage d’expériences personnelles de manière à ce que ça puisse intéresser le groupe dans son ensemble.  Le but était que chacune se nourrisse des expériences des autres, développe un savoir commun.  Après un certain nombre de réunions sur le thème choisi, le groupe décidait s’il souhaitait un invité et si oui, quel type d’invité.  Les participantes n’étaient pas obligées d’être d’accord avec ce que dit le professionnel invité : le professionnel était présent pour nourrir les échanges et contribuer à la réflexion du groupe.

 

Le projet FHSR

Au terme de la quatrième année de la vie du « Groupe Femmes, Hormones et Société », au printemps 2012, les participantes ont décidé que le temps était venu de créer un livre, comme cela était prévu dès la naissance du groupe, recueil qui retrace tant l'histoire du groupe que les histoires individuelles et singulières qui ont abouti peu à peu à la construction d’un savoir collectif.

En vue de ce projet de recueil, les échanges ont été enregistrés et retranscrits au mot à mot par les responsables de projet au long des quatre années. Le livre se présentera comme un journal de bord collectif, sous forme d’échanges entre tous les auteurs, à savoir les participantes du groupe, et ceci incluant les responsables/animatrices du projet.

Le récit permet donc de comprendre des faits sociaux dans la globalité des individus. C'est une sociologie subjective : chaque participante par son récit de vie, fait une « histoire » des événements vécus, une trajectoire. Elle raconte ses doutes, ses espoirs, ses remords, ses inhibitions et ses souffrances. Le groupe donne alors un sens aux pensées individuelles, aux actions antérieures, interrogeant le futur en éclaircissant le passé et le présent. Par ailleurs, chacune prend conscience qu’elle appartient à une histoire collective à laquelle elle participe à chaque instant. Et c’est cette histoire collective qui apparait par la lecture des échanges, de ces expériences entremêlées d’un point de vue narratif, et enfin, de l’analyse collective qui en découle.

Si le groupe est parvenu, à des degrés variés, à  cette analyse, c’est parce que les participantes l’ont construite à partir de leurs mots et de leurs émotions. Le travail actuel de rédaction d’un recueil leur semble une priorité afin de transmettre et de faire partager cette merveilleuse aventure qu’elles ont vécue ensemble pendant quatre ans. Ce recueil se veut accessible à tous dans sa forme, et apporter une plus-value dans le fond.

Si l’essentiel du travail de rédaction est pris en charge par une responsable de projets des Pissenlits, cette dernière collabore étroitement avec le groupe de travail « FHSR », groupe "fermé", composé d’anciennes participantes au groupe « FHS ». Les réunions du groupe de travail sont programmées tous les mois environ, et visent tant à suivre l’évolution du recueil que le développement, pour les participantes, de compétences notamment rédactionnelles. La finalisation de l’ouvrage est prévue en 2020.




Source : http://www.lespissenlits.be/pg_n.php?id_menu=48
[www.lespissenlits.be]